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01/02/2022
Url de référence : Moi ecrivain ? Je n'y croyais pas mais je me suis lancee ; internet a ete un revelateur
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Signature : Annie Nadler, écrivain
 
 
Moi, écrivain ? Je n'y croyais pas. Mais je me suis lancée : internet a été un révélateur
 




Annie Nadler ne s'imaginait pas auteure et n'avait jamais même envoyé de manuscrit à une maison d'édition. C'est sur internet qu'elle a publié son premier livre, "Mémoires d'éponge". Une expérience qu'elle ne regrette pas. Et si internet permettait, à 'écrivain, de sortir de son habituelle solitude ?
 

Je n'ai jamais pensé passer par un éditeur, parce que je ne me sens pas vraiment écrivain. Mais quand on écrit, passer au stade de "faire lire", c'est quitter une sorte d'intimité. J'ai donc montré mes écrits à une dizaine d'amis. Mais je pensais pas que ce n'était assez abouti pour élargir l'audience.

Je n"avais pas envie qu'on me dise que ça ne correspondait pas "à la ligne éditoriale", c'est comme quand on cherche un emploi et qu'on vous explique que vous n'avez pas le profil.
 
Mon livre est un objet indéterminé 
 

Une amie m'a convaincue qu'il fallait essayer internet, que c'était une bonne façon de se faire connaître.

J'ai publié mon premier livre, "Mémoires d'éponge", en 2012. 

Je l'écrivais depuis 10 ans, en filigrane. Je savais que ce livre n'était pas classique, qu'il avait des défauts. Ça ressemblait un peu à un journal, qui serait aussi le journal de l'air du temps. Sur le site MonBestSeller.com, je l'ai inscrit dans la catégorie "Autofiction". C'est un objet indéterminé.

 
Je ne m'attendais pas à autant de retours
 

Publier sur Internet est une belle expérience. Ce qui m'a le plus marquée, ce sont les retours. Il y a eu plein de clics, et j'ai eu des dizaines de commentaires. Je ne sais pas combien exactement, et un clic ne vaut pas forcément une lecture, mais ça m'a fait plaisir.

Maintenant, je laisse le livre vivre sa vie, et chaque semaine, je reçois un compte-rendu du nombre de lecteurs (ou plutôt su nombre de clics) qu'il a attirés. 

Apparemment, certains ont été vraiment sensibles à ce que j'ai écrit. Ça a touché des gens. Ce que j'ai raconté a trouvé un écho. C'est le bon côté d'internet, parce que si j'avais été éditée dans un circuit classique, je n'aurais jamais su qu'il y avait ce genre de réaction. J'aime bien l'idée d'avoir des affinités avec des inconnus. C'est comme une rencontre virtuelle par le biais de mots.
 
Un commentaire m'a particulièrement touchée
 

L'un des commentaires qui m'a le plus marquée, c'est une personne qui m'a écrit qu'elle l'avait lu plusieurs fois :

         "Chère Annie,

Depuis quelques semaines, que dis-je je crois que c’est quelques mois vous vous êtes installée dans ma vie d’écriture. Je me mets à écrire, mais l’inspiration tout à coup fait défaut. C’est là que vous intervenez : je vais dans ma bibliothèque et je parcours 'Mémoires d’éponge'. J’ai dû le lire 20 fois, 30 fois. Après chaque lecture c’est le miracle, l’inspiration revient. Rassurez-vous, pas de copier-coller. C’est juste que votre écriture est si belle que c’est un véritable souffle qui m’emporte."

 Ça me touche et ça m'intrigue que quelqu'un puisse être à ce point en phase avec une lecture.
 
Publier sur internet se révèle constructif
 


l y a d'autres commentaires très élogieux, mais aussi des remarques qui me font avancer, comme celle-ci :

      "Toutefois, petit bémol, de trop en énumérer peut lasser le lecteur."

Je me dis que cette personne a sans doute raison, qu'elle a mis le doigt sur quelque chose que je sentais confusément. D'ailleurs, j'ai un peu remanié, après ; mais pas trop, parce que maintenant, ce livre est fini, je n'ai plus envie d'y revenir.

Une chose est sûre : ces retours me donnent envie de continuer. C'est très encourageant. Mais pour le moment, je n'ai pas commencé à écrire sérieusement. Je mûris, peut-être ?
 
Mon seul regret ? Ne pas avoir de version papier
 

Je regrette quand même de ne pas avoir de version papier de mon ouvrage. J'ai dû imprimer moi-même quelques exemplaires de "Mémoires d'éponge" pour mes proches. Le résultat est moche, des feuilles A4 avec une spirale de rapport professionnel : rien à voir avec le joli petit objet rectangulaire, avec couverture etc, qu'on pourrait imaginer.

Du coup, publier dans une véritable maison d'édition ? Le prochain, pourquoi pas, quand il sera au point.

Mais je n'imagine pas, pour l'instant, gagner de l'argent avec mes écrits. 
 
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